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Témoignage d'une riveraine

J'habite à Montezillon, petit hameau situé juste au-dessus du littoral neuchâtelois, lieu de villégiature idéal, surplombant le lac avec vue sur les montagnes suisses. Une campagne entourée de champs cultivés et de forêts verdoyantes. Bref un endroit paradisiaque comme qui dirait, si nous n'étions pas jour après jour, après jour, exaspérés par des tirs incessants qui du stand du Plan du Bois sont amplifiés par l'écho de la forêt et arrivent sans gêne jusque dans notre joli village.

C'est évidemment à la belle saison que nous en souffrons le plus. Ca commence généralement tôt le matin, alors que le ciel est limpide et invite à passer la journée dehors à jardiner ou à se reposer. Mais que nenni, au bout d'un moment les nuisances sonores s'invitent puis s'intensifient et bientôt les tirs en rafales (et ce n'est pas rare) ont raison de notre patience et nous n'avons qu'une échappatoire; nous réfugier à l'intérieur de nos maisons.

Pendant ce temps, le soleil inonde toujours le jardin de ses mille feux. Il n'est pas rare aussi que nous soyons condamnés à écouter ces bruits intempestifs jusque tard le soir, même si j'estime que j'ai droit à ma tranquillité avant 22 h. Je me sens la plupart du temps aucunement respectée en tant que citoyenne, même dans ce paradis de nature.

 

M. E.

 

PS: Souvent aussi j'éprouve un malaise envers  les résidents de l'hôtel de L'Aubier qui croient avoir trouvé un endroit calme et paisible pour se ressourcer, si bien que je me demande quelques fois s'ils ne mériteraient pas une indemnisation étatique…

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