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Stand de tir de Bôle: les solutions du Canton peinent à convaincre pleinement


Les autorités et usagers des stands de tir du Plan-de-Bois et de Bôle proposent de réduire les plages horaires de tir. L’association de riverains se dit partiellement satisfaite et compte porter ses revendications au niveau politique.






Nouvel épisode dans la saga des nuisances occasionnées par les stands de tir de Bôle et de Plan-du-bois. Les usagers du site (armée, police), des représentants de la Confédération et les membres du comité de l’association «Tous unis pour des stands de tir responsables» (STR) se sont réunis pour la deuxième fois le 19 octobre dernier.

Objectif: présenter des mesures de réduction de bruit. Parmi elles, la construction de tunnels de tirs sur le site de Bôle, financés par la Confédération, et la diminution des tranches horaires pour tous les usagers.

L’armée et la police devront ainsi mener un gros travail de planification des formations en raison de cette deuxième mesure. «Les deux instances doivent suivre un protocole de formation très strict. Il s'agit de respecter les contraintes d’instruction et d’en assurer la même qualité», explique Thierry Michel, chef du Service de la sécurité civile et militaire.

Construction de halles de tir

De son côté, l’association se dit satisfaite de l’ouverture du dialogue, mais déplore le manque de prise en compte de la santé des riverains.

«Les décisions se concentrent uniquement sur le respect de l’ordonnance sur la protection contre le bruit (OPB). Or, le bruit induit un stress chronique chez l’humain, avec des conséquences physiques (par exemple troubles du sommeil et problèmes cardiovasculaires) et psychiques (dépression, irritabilité). Les mesures n’en tiennent pas compte», estime Grégoire Chabloz Zmoss, président de l'association STR.

«Nous ne souhaitons certainement pas entraver la formation, ni aller à l’encontre de la tradition du tir. Mais nous aimerions être mieux entendus», poursuit-il.


La solution, selon lui, résiderait en la construction de halles de tir destinée à la police, à l'armée et aux société de tir. «Cette infrastructure, certes coûteuse, serait novatrice. Elle permettrait aux usagers d’augmenter considérablement leurs plages horaires puisqu’on ne les entendrait plus», explique Grégoire Chabloz Zmoss.

Les principaux intéressés n’entreront pas en matière, pour des questions financières. «Les mesures doivent être techniquement réalisables et économiquement supportables. Dès lors que l’ordonnance sur la protection contre le bruit est respectée, il est difficilement concevable d’investir plusieurs dizaines de millions pour ces structures», soutient Thierry Michel.

Sortir du régional

Le Canton estime que le maximum a été fait sur ce dossier. «Nous avons essayé d’aller dans le sens des riverains et entendons une partie de leur insatisfaction. Toutefois, nous ne pouvons rien faire de plus», affirme Alain Ribaux, conseiller d’Etat et chef du Département de l’économie, de la sécurité et de la culture.

Grégoire Chabloz Zmoss comprend ce positionnement, mais refuse de l’admettre. «Cette réunion est une étape à saluer, mais elle ne signe pas la fin de nos démarches. Notre engagement citoyen est fondamental», appuie-t-il.

La prochaine étape est la mobilisation de la classe politique. Plusieurs démarches ont déjà été engagées, dont le dépôt d’une pétition au Grand Conseil et la prise de contact avec d’autres associations du même type en Suisse romande.

«Notre objectif est d’obtenir une solution régionale, novatrice, capable de faire des émules au niveau de la Confédération et ainsi d’élargir le débat», poursuit Grégoire Chabloz Zmoss, prêt à participer à la définition d'une législation fédérale.

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