
L’association Collectif pour des stands de tir responsables (STR) a tenu une conférence de presse lundi 12 septembre. Elle y a reformulé les griefs exposés dans l’article de «Littoral Région» du 2 septembre à propos des stands de Plan-du-Bois et de Bôle et y a ajouté un volet relatif à la santé humaine développé par un psychiatre FMH qui considère que les nuisances sonores des tirs représentent un véritable problème de santé publique.
Le docteur Marius Dragos a d’abord établi que le bruit était source de stress puis il a différencié le stress positif, qui permet de faire face à un danger ou de se sublimer pour réussir un examen, du stress négatif, celui qui dépasse nos capacités d’adaptation. Lorsqu’il survient presque chaque jour, à l’improviste, ce stress devient chronique et a des graves conséquences pour la santé de celui qui le subit. En effet, ces agressions auditives répétées provoquent une sécrétion additionnelle de cortisol, même si la personne ne semble pas être dérangée par le bruit. La présence excédentaire de cette hormone accroît sensiblement les risques d’infarctus et de cancer. Le praticien a terminé son intervention en rappelant l’urgence de protéger la santé physique, mentale et sociale des riverains des stands de tir et a déploré l’absence de prise de conscience des autorités, de l’armée et de la population.
Opposants déterminés mais responsables
Le Collectif STR n’exige pas la suppression des stands de tir, comme l’explique son président, Grégoire Chabloz Zmoos. «Il existe de nombreuses manières d’atténuer le bruit: construction de stands de tir fermés, tunnels antibruit ou utilisation de silencieux.» Au bénéfice d’un important appui régional, l’association tisse des liens avec d’autres riverains concernés en Suisse romande et elle entend être l’interlocutrice des autorités concernées. Jean Panés
Toute personne sensible à cette démarche est invitée à visiter le site www.collectifstr.ch
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