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Feu sur le bruit

collectifstr



Dans le canton de Neuchâtel, une association s’est créée

pour lutter contre le bruit des stands de tir. Les détonations

à répétition ont un puissant impact sur le stress chronique,

source de maladies bien plus graves. Le Collectif prend

les armes. Jean-Luc Wenger


Dans les stands de tir de Bôle et de Plan du Bois, près de Montézillon dans le canton de Neuchâtel, les détonations peuvent retentir six jours sur sept, de 8 heures à 22 heures. Pour lutter contre ces nuisances sonores, une association vient de se créer : le Collectif pour des stands de tir responsables (www.collectifstr.ch). Son président, Grégoire Chabloz Zmoos,

estime que la démarche est crédible : « Nous voulons devenir un interlocuteur pour le Canton qui est propriétaire des stands. » L’armée loue d’ailleurs l’infrastructure, tout comme la police et les sociétés de tir. Le conseiller d’Etat Alain Ribaux leur a répondu que l’Etat

est sensible au bien-être de la population. Il demandera à ses services de se renseigner, promet-il.


Raffut en rafales

Le Collectif a compté que sur 182 jours ouvrables, 166 avaient été consacrés à ce « sport », y compris certains week-ends. « La fréquence et l’intensité du bruit ont augmenté. Les armes ont changé, notamment pour la police, c’est plus rapide », relève Grégoire Chabloz Zmoos. « Ce qui est nouveau, ce sont les tirs en rafales. Les riverains sont épuisés. Il y avait déjà eu des démarches par le passé, mais les privés n’étaient pas entendus, maintenant ça bouge. Nous avons récolté 700 signatures », note encore le président. Les préoccupations de l’association portent sur l’impact sur la faune et l’environnement, comme ailleurs.

Mais elle s’intérese aussi à la sécurité des promeneurs amateurs de belles forêts. Et puis on retrouve des balles intactes hors du champ de tir. « Un enfant ou un ado pourraient être tentés de jouer avec... »


Poum pan crack bang !

Reste que l’axe principal de la démarche citoyenne touche à la santé mentale des habitants. Un psychiatre est d’ailleurs membre du comité. Les tirs à répétition ont un impact sur la santé, ils créent un stress chronique : « On ne sait jamais quand le prochain tir partira. » Le psy développe : « L’exposition répétée à des bruits agaçants et excessifs génère une sécrétion de cortisol, une hormone du stress. » L’excès dudit cortisol « peut, dans la durée, engendrer de graves problèmes de santé : dépression, maladies psychosomatiques, diabète, maladies cardiovasculaires, etc. ».

Le Collectif a encore plusieurs cartouches.

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