Après la découverte d’un tag sur le mur du stand de tir à Bôle, l’association Tous unis pour des stands de tir responsables, fondée en 2022, se désolidarise de cet acte mais comprend le ras-le-bol des riverains.
«VOUS NOUS RENDEZ MALADE» (sic). Ecrite en lettres majuscules, cette phrase a été découverte par un passant, ce dimanche 17 septembre, sur le mur de tir du stand de Plan-du-Bois, à Bôle.
D’emblée, l’association Tous unis pour des stands de tir responsables (STR) a tenu à préciser qu’elle se désolidarisait totalement de cette action. Elle qui se bat, depuis plus d’un an, pour que les nuisances sonores émanant principalement du stand de Plan-du-Bois soient, pour le moins, échelonnées et atténuées.
Si la STR se dissocie de cet acte isolé, l’association ne se dit pas vraiment surprise. «La population est à bout de nerfs et ne se sent pas respectée», dénonce son comité. Du coup, ce dernier n’exclut pas d’autres débordements.
Ils songent à déménager
«Nous recevons régulièrement des copies de lettres adressées au Service cantonal de la sécurité civile et militaire, écrites par des riverains qui font part de leurs souffrances quotidiennes», relève le secrétaire de l’association, Luc Singer.
«Sans compter les relances régulières de nos quelque 120 membres, dont un grand nombre songe à déménager. Car rien ne bouge, malgré les promesses de l’armée et de l’Etat», déplore-t-il.
«Une rencontre avec la population pour la laisser s’exprimer? Les tunnels envisagés pour atténuer le bruit? Des horaires de tir revus? Rien ne bouge!» Ni sur le plan cantonal, ni sur le plan fédéral.
«Mais nous allons persévérer», assure Luc Singer. «Et cela aux deux niveaux.» Dans le cadre de sa politique d’assainissement des places fédérales de tir, Armasuisse Immobilier avait, en effet, envisagé la pose de tunnels de tir afin d’améliorer la situation au stand de Bôle.
Thierry Michel, chef du Service de la sécurité civile et militaire rappelle cependant qu'une rencontre avec les riverains a eu lieu le 13 juin dernier et qu'une prochaine est agendée pour le 19 octobre.
Pétition de 700 signatures
Créée en 2022, la STR déplore plus spécifiquement l’augmentation importante des tirs (militaires, police, sociétés privées) à Bôle, en raison notamment de l’augmentation des écoles de recrues et des horaires particuliers de l’armée et de la police pour leurs exercices. Une pétition munie de 700 signatures allant dans ce sens a, du reste, été déposée en avril dernier.
«Peu importe qui a tagué ce mur. Même si nous n’adhérons aucunement à cet acte illicite, il n’en demeure pas moins qu’il atteste d’un ras-le-bol général», s’insurge Luc Singer.
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